L' Education au Népal

des élèves de l'école VHMaVi
des élèves de l'école VHMaVi

Il faut savoir que le Népal est l’un des pays les plus pauvres au monde et que l’illettrisme y est un réel problème. Comme dit plus haut, il concerne près de la moitié de la population népalaise, une population pour qui l’accès à l’école est un véritable privilège.  

Il y a au Népal  comme à peu près partout deux sortes d’écoles : les écoles publiques et les écoles privées. Les écoles publiques sont administrées par le gouvernement alors que les écoles privées dépendent  du financement des parents d’élèves et sont plus indépendantes mais sont aussi moins accessibles car trop souvent destinées à des enfants plus favorisés.

 

La ISTU (Institutionnal School Teachers’ Union), union regroupant des professeurs d’écoles privées, à forte dominante maoïste, appelle le gouvernement népalais, maoïste lui aussi, à nationaliser toutes les écoles privées afin que tous les professeurs aient les mêmes salaires et disposent des mêmes droits. Mais nationaliser les écoles privées signifient aussi un seul et même programme scolaire pour toutes les écoles népalaises, sans exception.

l'école VHMV
l'école VHMV

Un programme scolaire « publique » qui n’est pas forcément adapté aux réels besoins des enfants népalais, un programme souvent appauvri d’une certaine ouverture sur le monde que  l’ indépendance des écoles privées facilite ( par exemple, l’anglais, indispensable aujourd’hui dans la perspective d’une éducation et d’une poursuite d’études supérieures, dans un pays où la langue maternelle n’a qu’un rayon régional, est une matière beaucoup plus importante dans les écoles privées, conscientes de ce besoin.).

 

Récemment, le gouvernement népalais a imposé une taxe d’éducation de 5% aux écoles privées. Une taxe que certains professeurs qui tiennent à leur indépendance refusent, comme ceux de la Private and Boarding Schools' Organization, Nepal (PABSON), dont les idées divergent de celles des membres de l’ISTU.

 

Le ministre des finances Baburam Bhattarai a prévenu qu’il prendrait des mesures sévères contre les écoles privées qui refuseraient de payer cette taxe.

On peut donc imaginer la difficulté que représente l’accès à l’école dans de telles circonstances et ce dans l’un des pays les plus pauvres au monde.

 

Et bien que l’accès à la majorité des écoles privées soit inévitablement plus facile pour les enfants plus favorisés, certaines s’efforcent de pouvoir rendre cet accès à l’éducation plus facile pour les plus défavorisés.

 

C’est le cas de l’école Victor Hugo Manjushree Vidyapith à Chapali, dont le directeur, Pramod Khakurel, continue de se battre pour l’éducation des enfants népalais.