Qui suis-je ?

"Un jour tout sera bien, voilà notre espérance. Tout est bien aujourd'hui, voilà l'illusion."  

                                                             Voltaire

 

Enora, 22 ans. Citoyenne du monde ! Diplomée d'une licence d'arts plastiques en 2008, c'est après différentes expériences de bénévolat au sein d'évènements culturels en France et aux Etats-Unis (Factory Craze: a week of Warhol, New York, 2007, exposition et avant-première Factory People, Paris, 2007,...) que j'ai eu l'opportunité de partir trois mois à New York pour assister une artiste plasticienne auprès de qui j'avais auparavant été stagiaire, en même temps que pour vivre une expérience comme fille au pair. Ces expériences, qui m'ont humainement beaucoup enrichie, ont surtout été déterminantes dans la naissance de ce projet.

 

D'une part, elles m'ont permise de réaliser qu'envisager une carrière professionnelle en tant qu'artiste plasticienne, au-delà bien sûr d'être difficile, incluait de vivre du marché de l'art, un circuit dont je désapprouve le fonctionnement pour en avoir eu un aperçu à Paris comme à New York, et qui va à l'encontre des idées mêmes que j'ai de l'art en soi, que je considère plus comme langage universel que simple marchandise.

 

D'autre part, elles m'ont permise de prendre conscience de la volonté que j'ai de travailler avec les enfants, pour pouvoir leur transmettre un savoir et des valeurs en les aidant à s'ouvrir sur le monde et les accompagner dans une véritable construction de leur individu et de leur liberté de penser, sans jamais perdre de vue qu'ils sont les adultes de demain. Pour moi, il s'agit d'un apprentissage indispensable à l'éducation d'un enfant et c'est en utilisant un seul outil, l'Art, que je considère comme un langage universel à part entière, que je veux y parvenir.

 

Suivre le quotidien d'enfants new-yorkais pendant trois mois m'a permise de prendre conscience à quel point certains enfants, que l'on sait en minorité, peuvent être privilégiés par rapport aux autres, une trop grande majorité d'entre eux. Ca, nous le savons tous, mais le savoir est une chose, le vivre en est une autre.

 

En rentrant, l'envie de repartir travailler avec et pour des enfants s'est vite faite ressentir, mais cette fois dans une région du monde où le simple accès à l'école est un privilège et non un droit.

Et c'est en lisant l'appel aux bénévoles de Pramod Khakurel, directeur de l'école Ursa Major Children's Academy au Népal,  sur un forum concernant l'humanitaire, que, touchée par son dévouement à l'éducation des enfants de son pays, mon choix s'est porté sur le Népal et que le projet ARTS s'est dessiné !